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Retrouvez ici, après modération, l’ensemble des questions publiées sur le site internet.

Questions (Concertation préalable)

  • Texte CNDP :

     

    « Malgré une forte demande locale, l’ammoniac est aujourd’hui acheminé dans le sud de la France par de longs trajets routiers et ferroviaires en raison du manque d’infrastructures de production, d’importation, de stockage et de distribution. En relocalisant l’offre de distribution et en réduisant la dépendance aux longs trajets, le projet Medhyterra permettrait d’optimiser l’approvisionnement des entreprises du sud de la France. »

    • Distribution par canalisation vers les sites industriels voisins ;

    • Distribution par train (1 train tous les 5 jours) ;

    • Distribution par camion-citerne (10 à 15 par jour).

    Question :

     

    80 % de NH3 est destiné à produire des engrais, les usines qui utilisent l’ammoniac pour la production d’engrais se situent soit en Normandie (Grandpuits, le Havre ou grand Quevilly) et en Alsace (Ottmarsheim).

    Il semblerait que la région de Fos ne soit pas un gros consommateur de NH3, si ce n’est marginalement : dans l'industrie pétrolière, l'ammoniac est utilisé pour neutraliser les composants acides du pétrole brut.

    Il y a aussi un petit volume de production d’eau ammoniacale pour bloquer les NOx au niveau des filtres à manches de l’industrie.

    Serait-il possible de connaitre le % expédié par pipe et les régions et applications destinatrices des trains et camions ?

    D’avance merci de votre réponse,

    Cordialement, 

    Réponse du porteur de projet :

    Bonjour,


    Nous vous remercions pour votre question.


    En France, la production d’engrais azotés à partir d’ammoniac est en effet majoritairement concentrée dans le nord du pays. Dans le sud, l’ammoniac est essentiellement utilisé dans la pétrochimie et pour la réduction des NOx présents dans les fumées industrielles.


    Le projet Medhyterra vise précisément à répondre à ces utilisations en proposant une alternative décarbonée.


    Actuellement, les industries consommatrices d'ammoniac dans le sud de la France font face à d'importantes contraintes logistiques pour s'approvisionner, l'ammoniac étant principalement produit ou importé à proximité de ses usages pour l’agriculture.

     
    Elengy et son partenaire Trammo estiment que le marché potentiel pour ces besoins dans le sud de la France s'élève à plus de 200 000 tonnes d’ammoniac par an.


    Les clients potentiels aujourd’hui identifiés se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.


    Le projet Medhyterra cible également le marché de l’hydrogène bas-carbone. À l’avenir, des sites importants de reconversion d’ammoniac en hydrogène, connectés au terminal d’Elengy par une canalisation de transport d’ammoniac, pourraient se développer dans la zone de Fos-sur-Mer, contribuant ainsi à la décarbonation des consommateurs d’hydrogène.


    Concernant le mode de distribution de l’ammoniac en sortie de terminal, à ce jour les estimations sont les suivantes :


    •     50 % par canalisation pour être reconverti en hydrogène
    •     Entre 30 et 40 % par le train
    •     Entre 10 et 20 % par camion-citerne

  • Quid des impacts et des accidents sur le cadre de vie des riverains ?

     

    Réponse du porteur de projet :

     

    Bonjour,


    Nous vous remercions pour votre question.


    Le projet Medhyterra intègrerait des mesures visant à limiter les impacts sur l’environnement et le cadre de vie des riverains et à réduire les risques d’accidents notamment.


    Concernant les besoins en eau, le prélèvement de 3200 m³ d’eau de mer par heure, pour réchauffer l’ammoniac, représenterait la capacité d’une seule des six pompes équipant actuellement le terminal de Fos-Tonkin. Les rejets en mer, légèrement plus froids que l’eau initialement prélevée, seront conformes à la réglementation. Aussi, un volume annuel estimé entre 50 000 et 80 000 m³ d’eau serait nécessaire pour produire de l’eau déminéralisée pour produire de l’ammoniac aqueux. Le porteur de projet a bien identifié ce point et étudie des solutions alternatives à l’utilisation de l’eau potable.


    Au sujet des rejets atmosphériques, les vapeurs d’ammoniac issues des opérations de chargement seront récupérées et traitées dans un système d’épuration, éliminant ainsi les émissions diffuses. Une torchère sera installée pour gérer les émissions plus importantes en dernier recours uniquement ou pour des questions de sécurité. 


    La construction du réservoir d’ammoniac se ferait à l’emplacement d’un réservoir existant, dans une logique d’utilisation économe de l’espace. Des analyses approfondies des sols seront menées avant les travaux pour assurer leur stabilité et prévenir tout risque. 


    Afin de limiter les risques, le réservoir permettant de stocker l’ammoniac serait conçu selon le principe du « full containment », avec trois enveloppes distinctes. L'enceinte primaire, en métal, assurerait le confinement des liquides, tandis que l'enceinte secondaire, également métallique, assurerait à la fois le confinement des liquides et des vapeurs. Enfin, l'enceinte tertiaire, en béton, protègerait le réservoir contre les risques d'incendie et les projectiles extérieurs. Pour garantir l'intégrité du réservoir tout au long de son exploitation, des inspections régulières seraient menées en appliquant les meilleures techniques disponibles, assurant ainsi une maintenance préventive de haute qualité.


    Concernant la biodiversité, un inventaire faune-flore a été mené pour identifier les espèces protégées et les habitats sensibles, autour du site, et le long du tracé ferroviaire. Des mesures d'évitement, de réduction et de compensation seront mises en place pour limiter les impacts, notamment pour les zones humides et les marais situés à proximité du terminal. 


    Concernant le trafic de camions-citernes généré par le projet, évalué entre 10 et 15 camions par jour, ce volume devrait pouvoir s’intégrer dans le flux existant, dans la mesure où le transport d’ammoniac se substituera progressivement à celui du GNL. Ainsi, le projet Medhyterra ne devrait pas contribuer à la congestion du réseau routier local.


    Surtout, Elengy souhaite donner la priorité à la distribution de l’ammoniac en sortie de terminal par le rail. 

  • On apprend qu’il y aura une torche. Est-ce que les normes de rejets seront respectées ? Est-ce que la torche sera vraiment en cas de problème ? Car à Fos les troches sont récurrentes. Peut-on avoir une certitude que les normes seront respectées ? 

    Réponse du porteur de projet :

    Bonjour,


    Nous vous remercions pour votre question.


    De manière générale, Elengy agit en tant qu'opérateur responsable et veille au strict respect de la réglementation.


    Dans le cadre du projet Medhyterra, la torche de sécurité est prévue uniquement comme solution de dernier recours, en cas de dysfonctionnement du système principal de gestion des vapeurs. En fonctionnement normal, l'ammoniac gazeux est traité par un « laveur » (système d'absorption) qui dilue l'ammoniac en solution, permettant ainsi de le récupérer et de le réutiliser dans le procédé. La torche interviendrait en cas de panne de ce laveur. À de rares occasions, elle pourrait également être utilisée pour réguler la pression des installations, ou pour des raisons de sécurité, permettant ainsi de détruire les vapeurs par combustion.
     

  • Pouvez-vous étudier l’intégration de 10 à 15 camions dans le plan de circulation global de la ZIP. Peut-on favoriser le transport des camions de nuit ? 

    Réponse du porteur de projet :

    Bonjour,


    Nous vous remercions pour votre question.


    À ce jour, la ZIP de Fos ne dispose pas d’un plan de circulation global. Cependant, le trafic de camions-citernes généré par le projet Medhyterra, évalué entre 10 et 15 par jour, devrait pouvoir s’intégrer dans le flux existant, dans la mesure où le transport d’ammoniac se substituera progressivement à celui du GNL. Surtout, Elengy souhaite donner la priorité à la distribution de l’ammoniac en sortie de terminal par le rail. 

     

    Nous prenons en compte votre proposition de faire circuler les camions la nuit. Toutefois, dans le cadre d’un transport à l’échelle régionale, cette mesure semble difficile à mettre en œuvre pour les transporteurs.

  • Combien de camions sur la route ? Camions dangereux, quelle conséquence en cas d’accident ? Avec les restrictions de l’Etat est-on sûr d’avoir la voie ferrée ? Car sinon on risque de voir plus de camions ! 
     

    Réponse du porteur de projet :

    Bonjour,

    Nous vous remercions pour votre question.


    À ce stade, le trafic de camions-citernes est évalué entre 10 et 15 par jour.


    Le transport routier d’ammoniac est soumis à la réglementation sur le transport de matières dangereuses. À ce titre, les transporteurs doivent respecter les normes de l’accord routier ADR (Accord européen relatif au transport international des marchandises Dangereuses par Route). Les services de la DREAL PACA réalisent des contrôles afin de veiller au respect de la réglementation et garantir la sécurité des opérations de transport sur le territoire de la zone industrialo-portuaire de Fos.


    Afin de limiter la circulation des camions-citernes, Elengy souhaite, avec le projet Medhyterra, donner la priorité au rail pour assurer la distribution de l’ammoniac en sortie de terminal.

     

    À ce jour, plusieurs options sont à l’étude concernant le raccordement du terminal au réseau ferré national pour déterminer le tracé qui offrira le meilleur compromis entre sécurité et moindre impact environnemental.      
     

  • QUESTION MCTB :


    Elengy est un spécialiste du stockage de gaz liquéfiés dont il s'efforce de réduire l'évaporation et les rejets atmosphériques. Cependant Elengy n'y arrive pas totalement et ses gaz se retrouvent à l'atmosphère trop souvent, lors d'opérations de sécurité et/ou de maintenance de ses installations.


    Depuis de nombreuses années notre association MCTB demande à Elengy de mettre en place un procédé permettant de reliquéfier ses gaz revenus à l'état gazeux afin d'éviter leur rejets, ce que Elengy ne fait pas à Fos-sur-Mer. Il s'agit pourtant bien là de son cœur de métier qui reste incomplet.


    Dans le cas de l'ammoniac, son odeur spécifique est détectable dans l’air à des doses infinitésimales et sur de longues distances.


    Considérant que l’ammoniac est une base irritante pour la peau et les voies respiratoires, qu'il présente une toxicité avérée et qu'il est très volatil, il nous paraît nécessaire que soient mis en œuvre un ou des procédés de re-liquéfaction afin de supprimer tous risques d'émanation.
    Je vous remercie de nous indiquer quels procédés sont prévus pour votre projet MedHyTerra.
     

    Réponse du porteur de projet : 

    Bonjour,


    Nous vous remercions pour votre question.


    Le projet Medhyterra prévoit la mise en place d’un système de gestion des gaz d'évaporation d'ammoniac pour maintenir la pression dans le réservoir de stockage.


    Les vapeurs d’ammoniac seraient comprimées, refroidies, condensées puis renvoyées au réservoir sous forme liquide.


    Par ailleurs, un système d'épuration serait installé sur le terminal pour éliminer l'ammoniac des flux d'évacuation et ainsi éviter qu'il ne soit rejeté dans l'atmosphère.


    Une valeur garantie d’ammoniac < 20 ppm devrait être atteinte en sortie d’évent de la colonne d’absorption située à une hauteur de plusieurs mètres permettant ainsi d’éviter des nuisances olfactives à hauteur d’homme sur le site.


    Ce système d’épuration permettrait notamment de traiter les évacuations de vapeurs de la zone de chargement des wagons et de la zone de chargement des camions d'ammoniac et d’ammoniac aqueux.


    L'équipement principal de ce système d'épuration serait une colonne d'absorption légèrement pressurisée équipée d'un réservoir tampon liquide, d'un échangeur de chaleur et de pompes de recyclage.


    L’ammoniac étant très soluble dans l’eau, il serait dilué en solution d’ammoniac aqueux via le système d’épuration pour être ensuite revalorisé dans notre process.
     

  • Consultez la contribution ici

    Réponse du porteur de projet :

    Bonjour Monsieur,


    Nous vous remercions pour votre contribution. 


    Vous souhaitez obtenir des informations sur les mesures globales mises en place pour les futurs points de ravitaillement en hydrogène, méthanol et ammoniac des navires de commerce dans le cadre du plan d'infrastructure RTE-T du Grand port de Marseille et les mesures de sécurité qui en découlent. 


    Le projet Medhyterra consiste au réaménagement d’une partie du site de Fos Tonkin en terminal d’importation d’ammoniac bas-carbone.  
    L’objectif principal du projet Medhyterra est de remplacer l’ammoniac gris par une alternative bas-carbone, contribuant ainsi à la décarbonation des usages actuels de l’ammoniac, tout en offrant une source d’approvisionnement complémentaire à l’hydrogène bas-carbone produit localement. 


    L’utilisation de l’ammoniac comme carburant pour le transport maritime reste pour l’instant marginale et dépendra du développement de son potentiel dans ce domaine. Ce sujet, bien qu’intéressant, n’est pas au cœur du projet Medhyterra. Néanmoins, en cas de développement favorable du marché de l’ammoniac comme carburant alternatif pour la décarbonation du secteur maritime, le projet Medhyterra prévoit la possibilité de recharger en ammoniac des navires de soutage qui seront eux-mêmes capables d’alimenter les navires propulsés à l’ammoniac. Cette chaîne d’avitaillement est déjà mise en place pour le GNL dans les terminaux d’Elengy de Fos-sur-Mer pour approvisionner par exemple des porte-conteneurs motorisés au GNL.


    Pour l’approvisionnement du terminal en ammoniac bas-carbone par navire, Elengy s’est associé à la société Trammo qui un leader mondial du commerce et de la distribution d’ammoniac depuis 1965. Trammo assure chaque année la gestion et le transport de 4 millions de tonnes métriques d’ammoniac grâce à une flotte de navires équipés de réservoirs spécialisés, souvent à double coque, garantissant un haut niveau de sécurité et la prévention des risques de fuite ou d’accident.
     

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